Maîtrise d'œuvre structures et plans d'exécution

Lycée Schoelcher - Bâtiments sur isolateurs

Lycée Schoelcher - Bâtiments sur isolateurs - Martinique
 
Situation Fort-De-France (Martinique)
Maître d'ouvrage Collectivité Territoriale de Martinique
Assistant ou Mandataire SODEM
Travaux TCE (valeur 2021) 71,2 M€ HT
Surface 18 355 m2 shon
Architecte Agence NICOLAS - Pointe-à-Pitre
Mission Maîtrise d'œuvre structures et plans d'exécution
Livraison 2021 - travaux en cours d'achèvement
Particularités techniques Protection par isolateurs parasismiques
Topographie complexe
Sous-sol complexe
Grandes portées
 

Le Lycée Schoelcher est composé de 13 bâtiments. Il abrite des fonctions aussi diverses que salle polyvalente, salle de théâtre, cuisines, restaurant, bureaux, gymnase et enseignement.

Des préaux métalliques monumentaux sont disposés devant les barres d’enseignement.

La topographie et la géotechnique sont complexes avec un dénivelé d’environ 15 m entre les diverses plateformes de bâtiments, et 3 zones géotechniques bien distinctes. La conception des blocs structuraux a donc été être adaptée à ces conditions, avec un panachage de 4 types de fondations.

Les bâtiments d’enseignement en R+2 et R+3 sont contreventés en superstructures par les façades ajourées dans la direction longitudinale et par des voiles transversaux.

Conformément au cahier des charges sismique imposé par maître d’ouvrage les 5 bâtiments d’’enseignement sont disposés sur isolateurs. Le dispositif d’isolateurs et d’amortisseurs est situé en infrastructure enterrée. Il repose sur des fondations en semelles filantes reliées par un réseau bidirectionnel de longrines.

 

Coupe longitudinale sur infrastructure des isolateurs

 

Le corps central en béton des bâtiments d’enseignement présente un parti quasi-régulier aux sens des règles EC-8. Des trames de 4.20 m ou 5.00 m rythment les structures, qui sont décomposées en plusieurs blocs d’environ 7.50 m ou 10.50 m de largeur entre axes, et de 44 à 46 m de longueur. Ces blocs unitaires sont rectangulaires, et sont composés de voiles périphériques de 18 cm d’épaisseur.

Les bâtiments sont recouverts par une dalle en béton (munie d’une étanchéité), assurant une protection maximale aux ouragans, et faisant diaphragme indéformable vis-à-vis des efforts horizontaux.

Conformément aux prescriptions de l’EC-8-1 article 10, les superstructures sont le plus régulières possibles, et d’une rigidité plus importante que le système d’isolation à la base. Le contreventement longitudinal est assuré par les trumeaux entre ouvertures, reliés rigidement aux linteaux et allèges faisant poutres. L’ensemble des trumeaux et linteaux+allèges dans le plan des façades longitudinales confère un fonctionnement de type portiques constitués d’éléments de grande section.

Le contreventement transversal est assuré par des voiles en pignon et en intérieur, disposés parcimonieusement, de façon à conserver à l’ensemble des possibilités suffisantes de modularité et d’évolutivité des espaces.

Le gain mécanique obtenu par la présence des isolateurs et des amortisseurs permet de dimensionner les superstructures avec des efforts réduits, malgré l’adoption d’un comportement restant dans le domaine élastique, c'est-à-dire q=1.00 à 1.50.

Les grands déplacements (13 cm dans toutes les directions) de chaque bloc exigent la prise de dispositions particulières au droit des jonctions entre bâtiments. Entre deux bâtiments sur isolateurs les ouvertures de joints peuvent varier lors d’un séisme de 3 à 29 cm.

Coupe transversale générale et détail sur isolateurs et amortisseur
 
Isolateur en néoprène fretté et sa loi de comportement
 
Amortisseur visqueux et sa loi de comportement
 
Etudes de déplacements : maxi 13 cm
 
 
 

Détails et vue d’ensemble
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